Premiers ressentis de San Francisco

Aurélie Pérez – 23 avril 2016

Comme pour New York, je dirais que San Francisco n’est pas vraiment américain, c’est une entité en soi, peut-être est-ce dû à son passé de colonie espagnole ? J’ai deux visions très différentes de la ville car mes rendez-vous se déroulent dans le quartier Soma (finance et business) alors que je suis logée du côté de la Marina.

Soma est clairement business avec beaucoup de buildings. Pour aller à mes rendez-vous, je prends le bus de temps en temps mais le plus souvent, je marche car cela me permet de faire le tri dans mes idées. San Francisco est constituée de plusieurs collines et je peux vous assurer que marcher ici, c’est faire sa séance de sport. D’ailleurs, M., un Québécois me faisait une remarque très juste, ils devraient nous fournir une carte avec les reliefs, nous pourrions choisir le chemin le moins difficile ! Parfois, vous êtes complètement penchés en avant ou en arrière pour maintenir votre équilibre, c’est fou!

Je traverse la ville et passe par Chinatown donc le dépaysement est garanti ! Lorsque je rentre le soir à la Marina, qui est plus touristique, c’est ambiance musique, vent du large et maisons à taille humaine, je me sentirais presque en vacances !

Souvent, je m’installe dehors avec un jus de fruits frais et j’écris mes idées, les interviews, je réponds à mes mails qui deviennent de plus en plus nombreux chaque jour. Je suis d’ailleurs très touchée que vous me suiviez et me souteniez par de magnifiques messages, merci !

Attention, cela reste du travail et je peux vous dire que je reste en moyenne 4 à 5 heures à pianoter sur mon clavier sans relâche. Mais forcément, l’ambiance est agréable et décontractée alors on ne voit pas le temps passer.

Par exemple, un de mes moyens de décompression est le running, et je vous avoue que courir à la Citadelle de Lille ou le long de la plage Crissy Fields jusqu’au Golden Gate Bridge…voyons comment vous dire…même si j’adore ma ville, il n’y a pas photo !

Je pense que si je vivais au cœur de la ville, je serais peut-être un peu plus en tension. En tout cas, il n’y aura jamais autant de frénésie qu’à New York !

De même, ceux qui résident dans la Silicon Valley ou dans les environs n’ont pas la même vision car ils sont assez éloignés de San Francisco, en immersion dans la Nature. Par exemple, j’ai rencontré un local qui n’était venu sur San Francisco que dix fois lors de ces dernières années!

Par bien des aspects, San Francisco ressemble trait pour trait aux images californiennes véhiculées par les médias : voitures de luxe, ou voitures avec ce fameux système pour qu’elles se soulèvent à volonté pour impressionner les gens, motos, surfeurs attendant patiemment LA vague, le sport, l’alimentation bio…

Il y a aussi d’autres facettes de cette ville. Je vous citerai l’exemple des Homeless (Sans Domicile Fixe pour nous français). Ils forment une communauté de 20 000 personnes environ et vous ne pouvez marcher nulle part sans les croiser.

De ce que j’ai lu, ils sont vétérans pour certains ou sont venus pour une mission de travail pendant deux ou trois ans et quand la mission s’est terminée, ils ne pouvaient pas forcément repartir. Ils sont attirés par le climat clément de la baie et aussi car la ville offre un programme d’aide et de soutien assez intéressant. Cela me rappelle les paroles de la chanson d’Aznavour : « Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil. »

Le rêve californien ? Je ne sais répondre par un oui ou un non ferme…je pense que rêver c’est bien et vivre c’est mieux ! Il est important de trouver un endroit en phase avec nos propres besoins et en cela nous sommes encore une fois tous différents.

Pour ma part, San Francisco restera une merveilleuse étape du HAW car j’aime cette douceur de vivre qui flotte dans l’air, j’y ai rencontré des êtres d’exception et oui, je l’avoue, j’ai adoré profiter du soleil tout en travaillant, cela m’a fait un bien fou!

Quelques photos vers la fin et en fond sonore, un peu de ce merveilleux groupe, The Mamas and the Papas!

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