Aurélie Pérez – 04 avril 2016
Depuis mon arrivée, j’ai rencontré des expatriés français pour connaître leur vision de New York, cette ville incroyable dont la devise est « Plus haut, plus vite, plus fort ».
Les avis se rejoignent :
- Ici, le contact est plus facile. Il est très aisé de rentrer en relation, d’avoir des propositions de travail, de sorties…par contre tout cela reste superficiel et, au fil des années, il existe un réel manque affectif chez les expatriés. Ces derniers se regroupent souvent entre-eux car les amitiés avec les américains sont rares.
- L’hypocrisie ambiante. Aux États-Unis, il est très mal perçu de faire une critique ou une remarque sur le travail de l’autre. Tout le monde se sourit et se congratule…et profite de la première occasion pour vous critiquer avec un autre collègue !
- Tout est possible si on est motivé. Vous pouvez trouver du travail aisément, monter des groupes d’animation, avoir des responsabilités…si et seulement si vous êtes motivés. Il y a du travail pour ceux qui en veulent.
- Question management, tout existe ! Si vous êtes autonome, vous allez pouvoir gérer votre poste et prendre des initiatives. Dans les métiers de service comme l’informatique, la plupart travaillent de chez eux le vendredi et gèrent cette journée comme ils le désirent. En fait, si les résultats sont présents, les managers ne regardent pas précisément vos heures. Après tout dépend de votre secteur de travail !
- Le travail à distance. Comme le territoire américain est vaste, il est fréquent pour eux de réaliser des conférences vidéo par Skype pour ne pas avoir à se déplacer. Il y aura alors un point avec une rencontre physique une fois par mois pour challenger les membres de l’équipe.
- La précarité : ici vous pouvez être licencié du jour au lendemain donc cela force chacun à être responsable de son propre poste et à se discipliner pour répondre aux objectifs. A New York , tout est compétition !
- Le système de santé inexistant est un poste important de dépenses et souvent, les expatriés gardent des contrats d’assurance en France, bien plus intéressants.
- Le sport une addiction ! Chacun souhaite donc être en bonne santé, ce qui peut paraître contradictoire avec la nourriture proposée. Nous retrouverons encore la compétition et un désir de perfection dans ce domaine.
- La difficulté pour obtenir un Visa puis une Green Card. Vous devez prouver que vous ne prenez pas le travail d’un Américain et que vous venez combler un manque sur le type de poste convoité.
La conclusion des expatriés est quasiment toujours la même phrase : New York est une jungle où tout est possible !
Pour ma part, les Newyorkais me parlent dans la rue car ils entendent mon accent français. Par exemple, j’ai fait la connaissance de Chris, un américain dans la finance car je lisais un livre français pour patienter (« Le bonheur » de Frédéric Lenoir).
Les Américains sont intrigués car je souris beaucoup, selon leurs propres dires, et ils me questionnent sur ma présence à New York. Lorsque je leur explique mon étude, ils me donnent leur carte, des contacts sans même que je ne le demande.
Ma sensibilité est mise à rude épreuve : pollution, bruit, et surtout cette ville qui est le temple de la surconsommation ! En terme de bonheur au travail, comment trouver du sens à ce que l’on fait dans un tel contexte ?
J’aime New York pour son énergie, pour l’étendue de ses possibles et pour l’ouverture de ses habitants…cela ne m’empêche pas d’attendre avec impatience ma prochaine étape à San Francisco qui devrait être plus en phase avec mes besoins.