Aurélie Pérez – 18 avril 2016
Après 15 jours passés à New York pour rencontrer et interviewer des personnes sur leur vision du bonheur au travail, je ressens le besoin de faire le point depuis San Francisco, deuxième étape du HAW !
Quelques jours de recul me sont nécessaires car vivre à New York…il faut le vivre pour comprendre. Tout va très vite là-bas, j’ai vécu plus de choses en 15 jours qu’en 3 mois en France ! Les rendez-vous peuvent se conclure d’une heure sur l’autre, vous rencontrez une personne qui vous en présente quatre, vous jonglez entre les différentes lignes de métro pour être à l’heure aux rendez-vous (ce qui est une vraie gageure) et votre rythme naturel est perturbé par la ville qui ne dort jamais. Les sens sont sans cesse stimulés : images, sons, odeurs, le pire comme le meilleur.
Il m’arrivait d’avoir l’impression que mon cerveau était comme « ennuagé », anesthésié par tant d’informations avec l’envie de tout traiter en même temps pour ne rien « manquer ».
J’ai adoré cette expérience et c’est en arrivant à San Francisco que je me rends compte à quel point je suis fatiguée. J’ai la sensation de travail accompli et l’envie de démarrer la prochaine étape sur un rythme plus proche de mon naturel car je ne sais pas combien de temps va durer l’aventure HAW et je souhaite vous donner le meilleur à vous lecteurs !
Je me pose alors la question, comment font les habitants de la grosse pomme pour y vivre toute l’année ? Heureusement, nous sommes tous différents et le principal est de nous connaître suffisamment pour savoir ce qui est bon pour nous. Lorsque vous habitez Manhattan, vous ne voyez pas souvent le ciel car les buildings créent une sorte de ciel artificiel. Cela peut paraître fascinant, et ça l’est, mais au fur et à mesure du temps passé sur place, selon les sensibilités, le manque de luminosité joue sur le moral.
J’ai pu remarquer aussi une incidence de la pollution ambiante sur ma peau, mes cheveux et ma respiration. Encore une fois nous sommes tous différents. Je suis sensible à l’environnement ambiant et je peux vous dire que ma peau n’a pas aimé New York, du tout ! En trois jours à San Francisco, je retrouve enfin mon teint, mes cheveux brillants et mon souffle pour courir, je suis heureuse !
Je retiendrai de New York que tout y est possible. Les habitants sont une belle représentation du slogan de la campagne d’Obama « Yes, we can ! ». Cette positive attitude est une vraie bouffée d’oxygène pour la française que je suis. A chaque fois que j’ai présenté un projet innovant, à part quelques exceptions qui m’ont fait confiance, la plupart du temps, on m’a répondu de revenir quand le concept serait rôdé…oui mais comment si personne ne donne la première chance ? C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue.
A New York, on vous fournira l’opportunité et après, ce sera à vous de faire vos preuves et de travailler dur. C’est cet abord du travail qui leur permet d’innover plus rapidement. Dans beaucoup de domaines, les États-Unis ont entre deux et cinq ans d’avance sur la France.
Je suis heureuse que la France ait un système sécuritaire, pour le test des médicaments par exemple, mais dans d’autres domaines où la vie humaine n’est pas en jeu, j’aimerais tant que cette flexibilité d’action soit possible. Le concept d’agilité est souvent mis en avant en France, agilité toute relative quand on voit la lourdeur administrative pour créer une entreprise ou lancer un nouveau concept.
Réflexion à creuser car c’est aussi cette agilité qui motive les employés et les rend heureux à leur poste. On leur confie des responsabilités, on encourage l’initiative, on leur fait confiance, tout au moins jusqu’à preuve du contraire et ce système fonctionne. Après, New York c’est New York. On ne peut pas forcément comparer le reste des États-Unis à cet état et à cette ville si particulière, avec sa propre réglementation.
New York fut une magnifique première étape et j’ai hâte de pouvoir comparer avec d’autres villes, d’autres pays, d’autres cultures alors let’s go !
Yes, I can !