Aurélie Pérez – 29 avril 2016
C’est grâce à Arnaud Collery rencontré à New York que j’ai les coordonnées de Xin qui réside à Berkeley. Après avoir échangé quelques mails, nous nous retrouvons en ville et Xin me propose immédiatement d’aller chez elle se poser et discuter car il fait trop chaud !
Xin a 38 ans et il émane d’elle une incroyable douceur. Elle réside en colocation dans une belle maison offrant une magnifique vue sur la baie de San Francisco et un jardin luxuriant. Cet emplacement est exceptionnel et abritait auparavant un centre bouddhiste. Les résidents ont donc une salle de méditation et tout le lieu vibre de bonnes énergies accueillantes.
Xin étudie la psychologie à l’université de Berkeley et souhaite ainsi finaliser un cursus commencé il y a longtemps mais non mené jusqu’au bout. C’est une sacrée décision car il n’existe pas d’aide aux États-Unis pour les non-Américains, elle finance donc tout par ses propres moyens et quand on connaît les frais de scolarité et le coût de la vie en Californie, on ne peut être qu’admiratif de cette prise de risques !
Xin le sent, elle a besoin d’achever ce « degré », elle le ressent comme une nécessité pour poursuivre son chemin. Elle a donc quitté sa famille, ses amis et son emploi pour s’installer en Californie il y a un an déjà.
Auparavant, Xin était la première Chinoise dans son pays à créer des programmes basés sur de l’improvisation théâtrale et des Team Building pour les entreprises. Elle était très reconnue mais après 6 ans de ce travail passionnant, Xin sentait qu’elle avait fait le tour de la question et qu’elle avait besoin d’autre chose, d’évoluer, de continuer à apprendre !
Elle prend le temps de réfléchir et s’inscrit à Berkeley, le reste s’organise tout seul et à une vitesse folle, signe de la vie lui confirmant qu’elle est sur le bon chemin.
Nous avons échangé sur tant de sujets ! Par rapport à cette étude sur le bonheur au travail, Xin est convaincue que tout démarre par un travail personnel. Si on développe son intérieur et si on est en accord avec ses aspirations profondes, le reste se fait tout seul et de manière durable.
Xin me donne l’exemple de son pays. La Chine vit une croissance exponentielle comme les États-Unis dans les années 50. Les Chinois veulent tout, se transforment en consommateurs insatiables et ils en oublient leurs fondements. Xin est triste de voir son pays s’éloigner de ses valeurs et de ses traditions. La modernité oui, mais pas à n’importe quel prix !
Xin souhaite incorporer ce qu’elle apprend à Berkeley dans des nouveaux programmes et aussi s’occuper d’enfants. Vu sa douceur et sa délicatesse, je suis persuadée qu’elle apportera beaucoup, quel que soit son public.
Nous nous quittons en nous promettant de nous revoir, un vrai moment de bonheur au travail !