Aurélie Pérez – 14 août 2016
In english
I met Martin in Cusco because his family hosted me during one week. They had already received a French student during six months and their daughter is studying in Brussels. They are used to be international in this house !
We had the opportunity to talk about Martin’s work and his vision of happiness. He’s Bolivian and he lives in Cusco for two years because his wife is native of the town.
Martin is passionating because he knows so well the history of all Latin America and he can explain you politic, economy…
During this step in Peru, it was the presidential election and the country was so excited. PPK won the election and be sure that here, everybody is concerned. I did not almost find a bus to return on Sunday because the vote is a priority for everyone !
I am so lucky to talk with Martin, he helped me to identify the work in this continent, the expectations…They don’t use the words « happiness at work » but « clima laboral » or « work atmosphere ».
In Bolivia for example, politicians have decided to close the business to the foreigners so, the economic situation is difficult in Martin’s native country and he is affected.
Martin has two axes of preference in his work. The first one is about Human Resources. He has worked for ten years as a manager in a big company (13 500 employees) and you can imagine the challenge it is to create a link between them !
Martin was requested for two different reasons :
- manage social conflicts, understand the social representatives, respect their rights and remind them what they have to do,
- coach the employees because they spontaneously came to him and shared their personal problems (couple, social, professionnal, family…). Martin is not a psychologist but i can see that he knows how listening the others.
Martin enjoys create a synergy between people and also between employees and company. When he left his last work, people protested, they did not want him to quit.
This company was the first to have a quality certificate to work with the United States (respect of the social responsability, entrepreneurial, commercial, laws…).
The second axis is coaching the CEOs. Martin helps them to formalize the various steps of the construction of their company (administration, financial, legal, production). CEO and employees have both to win in that case.
If your employees are satisfied, they work more for you.
Often, Martin have to tell to the CEOs that their company are not their family. He teaches to them how to manage and how to communicate differently.
« I am the meat of the sandwich ! », Martin is the interlocutor of each one.
According to him, the equation is simple : happy employees=money !
Martin likes challenges, he also worked in the industrial safety, did conferences, taught in a university created in Bolivia 4 years ago for the textile engineering.
Martin explains me the difficulties met in the Peruvian teams. Here, there is not a good expertise because people study until 22 years old and they have already finished their degrees. They are young and inexperienced. Companies employ them only because it’s cheaper. But these decisions engender difficulties which teams cannot solve and the CEOs realize it too late. Martin is called to find a solution like a « fireman » while it could have been possible to create a viable team before.
To contact Martin:
http://yesmarcosulrores.blogspot.com/2016/05/blog-post.html
https://bo.linkedin.com/in/martin-claure-53799164
In French
Je rencontre Martin lors de l’étape Cuzco de HAW ! Sa famille et lui m’ont accueillie les bras ouverts. Ils ont déjà reçu une Française pendant six mois pour un échange et leur fille aînée étudie à Bruxelles. La multiculturalité, ça leur connaît !
Nous avons eu l’occasion d’échanger sur le travail de Martin et sa vision du bonheur. D’origine Bolivienne, il vit à Cuzco depuis 2 ans car sa femme elle, est originaire de Cuzco.
Martin est absolument passionnant car il connaît très bien l’histoire de toute l’Amérique Latine et peut vous expliquer les enjeux politiques et économiques des pays la composant. D’ailleurs lors de cette étape, je tombe en pleines élections présidentielles du Pérou et le pays est en effervescence. Ce sera PPK qui gagnera les élections et je peux vous dire qu’ici, tout le monde se mobilise. J’ai failli ne pas trouver de bus pour rentrer dimanche car priorité au vote !
Une vraie chance pour moi que d’échanger avec Martin pour mieux cerner le travail en Amérique Latine, les attentes et les ressorts. Martin me précise qu’ici, ils ne parlent pas de bonheur au travail mais de « clima laborar » ou « climat de travail » et il me dit aussi que, dû à la politique de la Bolivie qui consiste à se fermer aux étrangers, la situation économique est difficile dans son pays natal et il en est affecté.
Martin a deux axes de travail de prédilection, le premier concerne les ressources humaines (Recursos humanos) il a travaillé durant 10 ans comme manager dans une entreprise de 13500 travailleurs, imaginez le challenge que cela représente de créer du lien entre eux.
Dans cette action, Martin a été sollicité pour deux raisons différentes :
- intervenir lors de conflit social, à la fois comprendre les représentants sociaux respecter leurs droits et leur rappeler leurs devoirs puis, gérer les négociations,
- le coaching des salariés car, spontanément, les employés venaient lui raconter leurs problèmes personnels dans le couple, social, professionnel, familiaux alors qu’ils étaient dans la même entreprise, gérer des cas de suicides… Martin me dit qu’il n’est pas psychologue. Je lui réponds alors qu’il a une belle qualité d’écoute et que cela suffit.
Martin aime créer une synergie entre les gens et aussi entre les employés et l’entreprise. Quand il est parti de son poste, les gens protestaient et ne voulaient pas qu’il parte.
Ce fut la première entreprise à avoir un certificat de qualité (normes de responsabilité sociale, entrepreneuriale et commerciale) pour travailler avec les USA (lois du travail, …) normes URAT.
Le second axe est donc d’être coach pour des dirigeants d’entreprises. Il les aide à formaliser les différentes étapes de leur entreprise, pour l’organisation administrative, financière, légales (entre Pérou et Bolivie) et la production pour que dirigeants et travailleurs soient gagnants des deux côtés !
Car, si les travailleurs sont contents, ils travaillent plus pour toi!
Souvent, Martin doit insister sur le fait que leur entreprise n’est pas leur famille et inversement. Il leur apprend à gérer leur positionnement.
Comme le dit Martin, « Je suis le hamburger du sandwich », en bref, l’interlocuteur privilégié de chacun. Pour Martin, employés heureux = argent, point ! Équation simple et incontournable !
Martin aime les challenges, il a donc aussi travaillé dans la sécurité industrielle, animé des conférences, enseigné dans une université créée en Bolivie il y a 4 ans pour l’ingénierie textile….
Martin me parle des difficultés rencontrées dans les équipes péruviennes. Ici, il n’existe pas beaucoup d’expertise car les gens finissent tôt leur scolarité. A 22 ans, ils ont déjà leurs diplômes, Master…ils sont jeunes et sans expérience. Les entreprises ne recrutent que par rapport au coût salarial et ne privilégient pas l’expérience. Du coup, cela engendre des problématiques que les équipes ne peuvent résoudre et les dirigeants s’en rendent compte trop tard. Martin est donc appelé en « pompier » alors que l’on aurait pu construire une équipe viable avant.
Si vous souhaitez contacter Martin :