Aurélie Pérez – 09 juin 2016
I met Laura thanks to her Mexican friend, Monzerrat. She’s a 41 year old women who has been working as an English teacher in a public university for 16 years , called « Instituto Politécnico Nacional » which is the second most important place to study in Mexico.
She lives in the north, I stayed in the south and the city is so big, with traffic difficulties, that we decided to do the interview by Skype.
First of all, Laura studied Tourism and did some activities in the same rubre, but after a few years, she decided to change it because she worked many hours during the week and weekend with not enough rest and she didn’t develop all her creativity.
There was a huge difference between theory and practice and she was not well-recognized.
Life is really important to be lived with enthusiasm and challenges, so she took the opportunity to become a professor in a serious institution.
Now she can choose what activities to do in her freetime such as reading, seeing exhibitions, going to the movies, to the museums, to the theater, doing meditation, traveling…
In her profession , you need to have patience, conviction and a good contact with the students. They are not really motivated, they often prefer to do something else than study.
At house, parents are not so present for education and these young adults have many sources of distraction, all which concerned technology in general according to Laura.
Majority of these students don’t think that learning English could help them in their life. They don’t make efforts because they will not apply what they learn in the future, they think that their parents are forever or they don’t have opportunities!
Laura helps them to ask questions about how they feel , their dreams. She impulses a dynamic, an energy to start a wish but they have to take the opportunity to realize it!
According to Laura, happiness doesn’t mean having everything because the list of needs could be long and neverends. It depends on your way of seeing life. In Mexico, people used to be happy with what they have. It requires a personal development because it will come from us, not from the others. All is inside us, not outside.
Laura thinks that people begin to be unfortunate when they are disconnected from themselves and then,
How to live a balanced relationship with you and others, when you are not able to bring love and respect to yourself?
When I asked Laura for the routine, she tells me that everyday is different in her way to teach, in each class, with each student. She starts the day with an idea and finally, she has to adapt the lesson with new elements for example.
She has a personal balance thanks to their activities and she loves to discuss with her friends, so, there is no routine in Laura’life!
To her, it’s posible that people who just go to work and come back home can feel a certain form of routine but after all, we all are so different and decide to have a happy life or don´t.
This is a selection of Laura’s quotes:
«Life is not so difficult.»
«If you are not happy it’s because that feeling comes from you.»
«It’s important to you being in a good way with yourself.»
«You have to be happy inside before being happy with the others.»
«We could have much work to do but not so inconvenient.»
«You will never be happy if you take care about the others and insist in perfection…just breathe and live!»
«Don’t believe in false ideas, they cause suffering, pain and fears.»
«Having possessions doesn’t make you happy. It’s better to be and not to have.»
«It’s the disconnection with yourself which makes you feel unfortunate, intolerant to the others.»
The interview finished and I said to Laura that she seems to be younger than 41 years old. She smiled and said that, when you are really happy, you have so much energy in you than you can make so many invigorating things in your life. You feel full of possibilities and especially a human being with an open heart!
Je rencontre Laura grâce à une de ses amies mexicaines. Laura a 41 ans et travaille depuis 16 ans dans la deuxième université de México DF appelée « Instituto Politécnico National » comme professeur d’anglais. Elle habite au Nord de México DF mais la ville est tellement grande et le trafic dense que nous décidons de faire l’interview par Skype.
Laura a d’abord suivi des études de tourisme et, à un moment de sa vie, elle a fait le constat qu’elle travaillait beaucoup d’heures même le weekend. Elle n’avait pas assez de repos et ne pouvait développer sa créativité. Il y avait trop de différence entre théorie et pratique, pas vraiment de reconnaissance. Comme la vie doit être vécue avec enthousiasme et challenge, elle a décidé de changer de voie et a eu l’opportunité de devenir professeur dans cette institution réputée. Elle équilibre sa vie avec des activités comme la lecture, les expositions, les musées, films, théâtre, la méditation, les voyages…
Il faut de la patience, de la conviction et un contact particulier pour travailler avec les étudiants. Ils ne sont pas toujours motivés car ils préfèrent faire autre chose et, à la maison, il y a un problème dans le suivi de l’éducation. Ils ont beaucoup de distractions (téléphones et tout ce qui est en rapport à la technologie en général) et ne voient pas en quoi l’anglais va les aider dans la vie. Ils ne font pas forcément d’efforts car ils pensent qu’ils n’auront pas beaucoup d’opportunités à la fin des études et que leurs parents seront présents pour toujours. Laura, elle, dit que c’est une fausse croyance.
Dans son travail de professeur, elle leur pose parfois la question de savoir s’ils se connaissent, s’ils ont des rêves…elle impulse une dynamique, une énergie pour déclencher une envie mais après c’est à eux de le faire, de saisir leur chance.
Être heureux ne signifie pas avoir des conditions idéales car la liste serait longue et jamais terminée.
Le bonheur dépend de chacun et au Mexique, les gens se contentent de ce qu’ils ont et c’est une des clefs pour être heureux. Cela nécessite un travail intérieur car le changement ne viendra que de nous, pas des autres.
Laura pense que les gens commencent à être malheureux quand ils sont déconnectés d’eux-mêmes et puis, comment vivre des relations avec les autres quand déjà on ne s’apporte pas de l’amour et du respect à soi-même ?
Je demande à Laura si elle n’éprouve pas une usure ou de la routine dans son travail après 16 ans et elle me dit que non car c’est différent dans chaque classe, avec chaque étudiant. Elle arrive le matin avec une idée en tête de suivi du cours et elle doit tout adapter aux besoins du moment présent.
Le fait aussi d’avoir un équilibre de vie personnelle avec des activités différentes, de discuter avec ses amis…cela permet de ne pas avoir de routine de vie.
Laura pense que pour les gens qui alternent travail et maison, c’est peut-être plus difficile d’avoir un équilibre, c’est peut-être une routine avec la famille mais après tout, nous sommes tous différents.
Quelques morceaux choisis des citations de Laura :
« La Vie n’est pas si difficile. »
« Si cela ne va pas, c’est que ça vient de toi. C’est important d’apprendre à être bien avec soi-même. Être d’abord heureux seul pour être heureux avec les autres. »
« On peut avoir un travail prenant mais pas pesant. »
« Il ne faut pas vivre comme les autres te le disent, ou selon la perfection, juste respirer et vivre. »
« Ne pas croire dans les croyances des autres, cela crée de la souffrance, de la douleur et des peurs. »
« Posséder ne rend pas heureux. Il faut être et pas avoir. C’est la déconnexion avec soi-même qui nous rend malheureux et intolérant envers les autres. Amour, compassion, tolérance à l’autre. »
Je lui fais remarquer qu’elle ne fait pas son âge et elle me dit que « Quand tu es en accord avec toi-même, tu as de l’énergie comme une fontaine qui coule en toi et te permet de faire plein de choses. Tu te sens rempli de possibilités et surtout le cœur ouvert. »