Aurélie Pérez – 28 avril 2016
Phil m’avait été recommandé par un contact lillois. Nous avions déjà pris contact via Linkedin et, hasard de la vie, le cousin d’une amie vivant à San Francisco envoie un mail groupé à ses contacts pour me donner un coup de pouce et qui revient dans la liste ? Phil ! Rendez-vous est pris dès le lendemain dans son bureau situé chez « WeWork Tansbay » un espace de co-working dont la devise est : « Nous faisons ce que nous aimons! ».
Phil a réservé la grande salle qui surplombe le quartier de South of Market et m’a concocté une interview via WeScope TV. Voici le principe : il s’agit de se connecter avec des gens du monde entier et d’improviser un moment de partage sur un thème. C’est une application greffée à Twitter et les abonnés peuvent interagir et poser des questions en même temps, j’adore ! Cela me donne même l’envie d’utiliser ce moyen de connexion avec vous tous, je viens de déposer ma candidature pour ouvrir un compte !
Phil est un « ovni » dans le sens noble du terme. Non seulement son parcours est inhabituel et sa manière de voir la vie aussi. Arrivé à San Francisco il y a 8 ans déjà, il a commencé par organiser des voyages permettant aux fans de startups de découvrir la Silicon Valley et ses trésors. Bien qu’il continue cette activité, ce n’est pas la seule corde à son arc ! Phil travaille en ce moment en collaboration avec des groupes français pour créer un pont entre le marché américain et le marché français, quelle belle initiative !
A 50 Ans, Phil a exercé bien d’autres métiers : Contrôleur de gestion pour finir Directeur Financier, cordeur de raquette, manutentionnaire, vendeur sur les marchés, sportif de haut niveau (semi-professionnel), programmeur informatique, chanteur dans un cœur de chambre amateur. Tout ça dans le désordre…
Ce qui me marque, c’est sa manière spontanée d’organiser les choses, comme un éternel enfant jouant avec la vie. C’est rafraîchissant !
Nous parlons de la vie à San Francisco, pas si facile qu’il n’y paraît mais plus détendue qu’à New York, le fait que certains français développent parfois un business sur le court terme pour amasser de l’argent et laissent donc une image négative des français en général, le fait que San Francisco draine d’énormes capitaux et cultive ainsi une image de succès facile…enfin c’est une image car ici, on ne compte pas ses heures !
Nous échangeons aussi sur la vie, le fait que les différentes cultures la découpent en trois parties :
-celle où l’on se construit par imitation ou opposition de ses parents
-celle où l’on se cherche et où l’on développe ses propres aspirations
-celle où enfin on récolte le fruit de son travail et où l’on gagne en sérénité.
L’importance aussi de bien se « nourrir » sous toutes ses formes. J’ai beaucoup aimé cette phrase où Phil dit que la nourriture est faite pour nous soigner. C’est parce que nous nous alimentons bien que nous éloignons certaines maladies (physiques mais aussi émotionnelles et psychiques). Cela me rappelle la discussion avec un endocrinologue de la baie !
Phil est un être profondément humain qui a appris de la vie et qui sait où sont ses priorités, est-ce la clef du bonheur au travail ?
Ce fut un beau moment d’échanges et je vous propose de découvrir l’interview Périscope réalisée en toute spontanéité via WeScopeTV.
Pour contacter Phil : @PhilJ sur Twitter