Aurélie Pérez – 15 mai 2016
J’ai eu la chance de pouvoir visiter les bureaux de LinkedIn situés à San Francisco. Mon contact, Julien, a répondu à mes questions concernant la structure interne et le management au sein de son entreprise.
Comme je l’ai déjà indiqué dans plusieurs articles, LinkedIn est clairement LE partenaire de mon tour du monde sur le bonheur au travail. A chaque fois, mes contacts me proposent d’autres contacts et m’envoient leur profil LinkedIn pour que je puisse me présenter. Certains aussi décident de m’inviter en lisant mon projet sur le profil. Pour vous citer deux exemples les plus marquants :
-une centaine de personnes m’ont félicitée pour mon nouveau statut d’écrivain-reporter sur le bonheur dès la mise en ligne
-au début du projet, lorsque j’ai posté la photo de mes deux valises avec ce commentaire « Et voilà, 35 ans de ma vie condensés en 20 kilos, ça fait bizarre tout de même… » j’ai eu environ 400 demandes de contact en 24 heures et tout autant de messages de soutien et d’encouragement !
Je suis donc plus qu’honorée de pouvoir poser mes questions en direct à Julien. Il est très fier de travailler pour LinkedIn car cette entreprise a pour vocation d’aider les gens à se connecter et surtout, à trouver du travail. Tous les jours, des gens du monde entier sont contactés via leur profil pour des propositions d’embauche. Gain de temps, gain d’argent, sélection plus ciblée, un outil qui évolue avec son temps et les besoins inhérents.
Julien me précise qu’il reçoit lui-même de nombreuses demandes d’emploi chez LinkedIn tous les jours, des centaines concernant le poste Relationship Manager! Quand je lui demande son avis sur cet engouement, Julien me dit que les gens savent comment LinkedIn traite ses employés et que, forcément, cela leur donne envie de venir, à la fois parce qu’ils sont valorisés mais aussi pour le sens du projet de l’entreprise. N’oublions pas les avantages nombreux comme les repas offerts (et de qualité, j’ai testé!), les congés, l’autonomie, les salaires…
Je demande à Julien, lui qui est français expatrié depuis plusieurs années, comment manager ces équipes. Il me répond qu’il y a deux systèmes qui coexistent et qui peuvent parfois sembler contradictoires au premier coup d’œil.
Les décisions sont clairement prises par la direction. Même si LinkedIn laisse beaucoup d’autonomie à ses employés, les grandes lignes sont définies plus haut. Quand je conseillais les Organisations en France avant ce tour du monde, je précisais au chef d’entreprise qu’il était responsable de la vision de celle-ci et que son travail était de s’entourer du meilleur encadrement possible pour qu’eux puissent manager les équipes et lui faire un retour employés ET besoins du client. Je comprends donc cette nécessité de ne pas perdre de vue la vision du créateur du concept.
D’un autre côté, Julien me dit que les employés peuvent remonter des idées, des informations selon le concept Clean Escalation créé par Fred Kofman. En cas de conflit entre employés, ils ont 5 jours pour expliquer leur point de vue et essayer de comprendre d’où vient le problème. S’ils parviennent à régler la situation à deux, c’est réglé, s’ils ne réussissent pas, ils doivent en référer à leurs supérieurs respectifs qui ont plusieurs jours pour trouver une réponse qui fera avancer les deux protagonistes. Et ainsi de suite…c’est un travail d’équipe avec une communication de type circulaire, décalons la vision des choses pour faire émerger de nouvelles solutions !
Nous échangerons également sur la France car Julien est parti depuis quelques années déjà et il est très intéressé par ce qui nous préoccupe.
Le déjeuner est fini, le temps passe si vite en bonne compagnie !
Je remercie Julien pour son accueil et je suis heureuse d’avoir pu être dans les coulisses de cette entreprise qui m’a déjà tant apporté !